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Plan d'action des meilleures options

But de l’outil
Le plan d’action des meilleures options permet de faire des plans concrets et réalistes pour mettre en œuvre les activités prioritaires de développement. 

Difficulté d’utilisation 
Facile – modérée – pour personnes expérimentées/facilitateurs

Description de l’outil

Cet outil met directement à profit les enseignements tirés du plan d’action communautaire provisoire, tout en se concentrant sur les activités ayant les meilleures chances d’aboutir, puisqu’un consensus aura été dégagé sur les options et que les ressources auront été identifiées par le biais du diagramme de Venn des parties prenantes et de la matrice des conflits et des partenariats.

A ce stade, il est essentiel de vérifier si tous les membres de la communauté ont profité, sur un pied d’égalité, des résultats de l’analyse du contexte de développement et des moyens d’existence. De même, on contrôle si tout le monde a eu l’occasion d’identifier et d’analyser ses propres problèmes prioritaires et a pu tirer profit des débats et des suggestions des autres membres de la communauté et des experts techniques extérieurs.

Tout au long du processus, hommes et femmes, en plus de toutes les catégories socioéconomiques, auront apporté une contribution. En outre, les travaux de groupe et ceux réalisés avec toute la communauté auront certainement permis de mettre en lumière les priorités communes et divergentes.

Pour produire les Plans d’action des meilleures options, on encourage les partenariats entre les parties prenantes ayant les mêmes intérêts. En l’absence d’intérêts communs, chaque groupe a toutefois l’occasion de produire ses propres plans.


Exemple

Il s’agit du plan d’action des meilleures options préparé par un groupe de femmes en Ethiopie. Il fait état d’activités de développement visant à traiter leurs problèmes prioritaires (pénuries alimentaires, manque d’eau et maladies animales).

Meilleures options préparées par un groupe de femmes, Ethiopie

Etapes dans l’utilisation de l’outil

  1. On travaille avec des groupes cibles ayant les mêmes priorités. Par exemple, si des hommes et des femmes ont un problème prioritaire commun, par ex., le manque d’eau, ils produiront ensemble un plan d’action des meilleures options afin de traiter le problème. Si des hommes et des femmes ont des priorités divergentes, par ex., les femmes voudraient des arbres fruitiers et les hommes du coton, ils seront divisés en deux groupes et chacun produira son propre plan. Il en va de même pour les différentes catégories socioéconomiques.

  2. On explique aux participants que le but de ces plans d’action est d’enrichir et de parachever les idées déjà exprimées dans le plan d’action communautaire provisoire, en y incorporant les résultats de l’analyse des parties prenantes. Il s’agit ici de préparer des plans aussi réalistes et détaillés que possible.

  3. Pour chaque groupe, on prépare à l’avance un tableau des meilleures options sur une grande feuille de papier. Dans la première colonne est indiqué le problème prioritaire du groupe.

  4. Pour la deuxième colonne, celle des solutions, les participants examinent les solutions déjà identifiées et font les modifications qu’ils estiment nécessaires.

  5. Pour la troisième colonne, celle des activités, les participants passent en revue les activités identifiées dans le plan d’action communautaire provisoire. Ont-ils quelque chose à ajouter ou à détailler? Y a-t-il des activités devant être modifiées ou éliminées vu les problèmes relevés dans le diagramme de Venn des parties prenantes ou dans la matrice des conflits et des partenariats?

  6. Pour la quatrième colonne, intitulée qui le fera?, les participants revoient la colonne des "groupes impliqués" dans le plan d’action communautaire provisoire. Au regard des enseignements tirés du diagramme de Venn des parties prenantes et de la matrice des conflits et des partenariats, d’autres groupes devraient-ils être rajoutés? Y a-t-il des potentialités de partenariat? Y a-t-il des groupes déjà identifiés dont la participation n’est pas réaliste?

  7. Pour la cinquième colonne, celle des coûts, les participants identifient les contributions locales et les activités pour lesquelles des ressources extérieures seront nécessaires.

  8. Pour les deux dernières colonnes, celles de la durée des activités et du début des activités, les participants estiment le temps que prendra l’activité et le meilleur moment pour l’entamer.

 

Sources et lectures complémentaires

FAO/ IIED, Explaining Gender Issues in Agriculture: Key Issues and Participatory Methods